Ce
second grand rendez-vous des Warriors 2012, en dehors de la poursuite de
l’exploration de la Dhuis, avait lieu ce dimanche 15 avril dans le sud
Seine-et-Marnais. Rêvé depuis longtemps, voire fantasmé, par les membres
initiateurs, il devait permettre à chacun, en premier lieu, de s’éclater, mais
aussi à certains de se tester en vue d’un plus important 3 mois plus tard.
En
l’absence de Maurice, excusé, c’est une équipe de 9, nouvelle mouture, qui se
présentait dans cette région qu’il nous fallait conquérir. Ainsi, Maxime nous
retrouvait, et nos deux gazelles recrutées durant l’hiver venaient confirmer
leur beau début de warriorettes. Danièle, Bénédicte et Alphons avaient décidé
de persévérer sur leur distance désormais réservée ; Josiane et moi-même
devions montrer l’exemple en nos qualités et défauts de doyens des Warriors.
Et, Marc, nouveau venu du jour venait goûter à la rando.
Mais
avant de marcher il fallait se rendre sur place et d’abord embarquer tous les
Warriors. Et comme notre équipée se répartissait en deux groupes (un sur la
distance de 42 km et l’autre sur 28 km), le départ s’effectuait en deux fois.
Faisant partie du premier groupe, je me levais à 4h50 pour commencer à marcher
à 7h00, c'est-à-dire à la même heure que les marathoniens de Paris qui allaient
eux-aussi défiler, à leur manière. Evidemment, j’avais une pensée émue pour eux,
plus particulièrement pour un parent d’élève, et cela me rappelait de superbes
souvenirs !
Notre
heure de départ de la maison fut parfaitement respectée, et cela laissait
augurer une journée positive, contrairement à celle de la veille. Car après un
rendez-vous à la banque totalement inutile initialisé par un retard de nos interlocutrices
assez conséquent, puis une échappée infructueuse à la Fnac, elle-même suivie
d’un aller-retour à la médiathèque de Meaux bidon vu que le samedi tout ce qui
m’intéresse a déjà été pillé par les vieux briscards de mon espèce… j’étais
rentré, assez dépité avec l’espoir de réussir à faire un petit quelque chose de
ma journée en tondant la pelouse, mais cette connasse de tondeuse a fini de
tout foutre en l’air en refusant catégoriquement de démarrer, même après que
j’eus gentiment décidé de l’alimenter en carburant !!! Y a des moments d’la
vie où la guigne s’emmêle !! Ce jour-là était un lendemain de vendredi 13.
Je ne suis pas superstitieux le moins du monde, mais on pourrait se poser des questions !
Quoiqu’il
en soit, à 5h50, nous sommes montés dans notre belle bagnôle blanche pour
foncer chez Josiane. Et curieusement, régnait à cette heure vraiment matinale
une étrange agitation dans les paisibles rues et sur les petites routes de
notre tranquille campagne. Des voitures circulaient et à plusieurs endroits des
gens attendaient d’être ramassés. Il est vrai que le vide-grenier brocante de
Crécy se tenait ce jour-là, et c’est certainement ça qui était la cause de
cette agitation prématurée. Mais en arrivant devant chez Josiane, tout étant
éteint, je me demandai si celle-ci n’avait finalement pas cédé à la tentation
de cette autre manifestation ! Mais non ! Sa lumière jaillit assez rapidement
et mon cœur se rassura. L’étape suivante consistait à ramasser les gazelles. Et
après deux demis tours salvateurs, nous les rencontrâmes errant dans leur
hameau. Enfin, au grand complet dans sa belle bagnôle blanche, le groupe des 42
kilomètres traversa les forêts briardes pour rejoindre le château médiéval de
Blandy-les-tours, point de départ de trajet le plus long de cette belle
manifestation.
Et
comme je m’étais réveillé plutôt tôt pour un dimanche, je n’avais point trop
réfléchi à la façon d’habiller mes yeux pour la journée. J’avais donc pris ce
qui m’était tombé sous la main : mes lentilles. C’est donc muni de ces
objets seyants mais plus trop à ma vue, et encore moins dans la pénombre et la
nuit, que je pilotais allègrement toute mon équipe. Et quand, tout guilleret,
j’aperçus, traversant la route qui défilait devant mon regard incertain,
quelques bestioles, voire des ovni terrestres, je déclarai : « Oh
hé ! Regardez, devant ! » Je pensais à des lapins ! Mais
une voix féminine commenta plus gravement : « C’est des
marcassins ! » Enchanté, comme au spectacle, je levai légèrement le
pied, d’un air un peu ébahi. Puis, j’entendis « Attention ! » Et
comme c’était une voix de femme, donc fatalement trop inquiète, je freinai pour
le principe. Mais quand je vis qu’il en arrivait encore un, j’appuyai
réellement sur la pédale ! Et, là, heureusement que je ne pilotais pas un
vélo car nous aurions accéléré. La jolie bagnôle blanche a vraiment pilé, de
sorte que nous avons pensé avoir haché la pauvre petite bestiole. Lamentations,
cris étouffés, larmoiements furent lâchés et étouffés ! Mais l’émotion
était grande. Mes comparses pensaient à cette peluche qui ne finirait jamais
dans les assiettes, et moi je pensais à la grosse bosse qui allait entacher ma
jolie bagnôle blanche. Mais nous avions rendez-vous avec la gloire, et rien ni personne
ne ranimerait la carpette qui servirait bientôt d’autoroute à nos poursuivants.
C’est donc la mort dans l’âme… et le moral dans nos chaussettes de randonneurs
que nous esquissâmes un délit de fuite !
Quelques
minutes plus tard, toujours dans la Forêt de Crécy, la vue d’un chevreuil sur
le bas-côté ne m’alerta pas davantage. Mais, décidément, quelle agitation dans la
région ! Nous seuls semblions somnoler. J’avais délégué le Warrior Maxime
(le même qui 10 mois auparavant avait brillamment mené notre équipe au sommet
de la gloire avec ses 41km/h de vitesse de pointe !!) au co-pilotage. Et
n’ayant détecté aucune de ces charmantes bébêtes, il s’illustra encore en nous
faisant visiter quelques jolis villages en délaissant les axes secondaires qui
auraient dû nous mener très rapidement à Blandy-les-tours.
C’est
donc avec une grande ponctualité que nous franchîmes le pont-levis du château
pour avaler la sympathique collation, qui nous attendait, arrosée d’un grand
café prénommé « Bienvenu » qui commença enfin à me tirer de mon état
léthargique.
Nous quittâmes l’impressionnante cour du château pour traverser ce
beau village et gagner la campagne verdoyante et d’une surprenante propreté. Et
progressivement, le froid, apporté par un désagréable vent du nord qui ne nous
lâcherait pas de la journée, finit de nous réveiller.
Marchant d’un pas correct
dans ce vent ennemi, après une bonne heure nous pénétrâmes enfin dans le grand
parc boisé du second château de la rando : celui Vaux le Vicomte. Là, à l’abri du vent, les premières couches
chaudes tombèrent. Mais elles reviendraient plusieurs fois dans cette curieuse
journée. Et le château, datant de Louis XIV, apparut dans la lumière solaire,
tel un vaisseau géant naviguant dans un horizon auquel nous n’avions pas
accès ; nos sextants indiquaient une route dont il ne fallait pas
dévier !

Aussi, nous poursuivîmes en traversant le magnifique village de Maincy et nous
diriger vers Melun. Là, 14km après le départ, malgré les souvenirs de nos
années d’IUFM, voire d’Ecole Normale… le parcours perdit momentanément de son
charme. Même si nous longions la Seine, la prison de Melun ne nous rassurait
pas. Puis longer la voie ferrée, sur un trottoir bordé de moches bagnôles pas
blanches qui nous frôlaient les fesses, n’eut rien de vraiment
passionnant ! Enfin la tranquillité revint avec le charme des ruelles de Chartrettes, et avec elle le plaisir de marcher.

Et la
matinée approchant de sa fin, nous entrâmes en contact avec le deuxième groupe
des Warriors qui nous précédait. Partis à 8h45 de Melun, ils avaient une petite
avance qui fondait au fur et à mesure qu’imperceptiblement notre allure
s’accélérait. Les gazelles avaient jusque-là mené notre groupe à leur vitesse
de croisière. Mais sans nous en rendre compte, et peut-être parce que le train
était bon et les marcheurs en forme, Max et moi prîmes la tête. Et quand la
gazelle Tania, en arrivant à la Base de loisirs de Bois-le-roi, déclara qu’elle
souffrait de quelques doigts de pied alors que nous avions presque dans notre
viseur l’autre groupe, nous fîmes une pause salutaire pour tous, avec
ravitaillement, soins et étirements. Et enfin, vers 12h45, nous rejoignîmes le
groupe des 28km qui nous attendait en bord de Seine pour attaquer un sandwich
bien mérité par tous. Heureux de nous retrouver en forme nous nous posâmes
malheureusement en plein vent, le temps de déguster ce que réclamaient nos
estomacs malmenés. Nous étions debout depuis maintenant presque 8 heures et une
bonne pause s’imposait. Mais nous ne nous attardâmes pas car ce vent froid
persistait. Nous repartîmes donc pour quelques kilomètres vers un
ravitaillement offert par le Conseil Général de Seine et Marne. Mais la marche
était désormais moins fluide et agréable que précédemment car nous avions récupéré
les marcheurs du 17km, très nombreux. A présent c’était un impressionnant serpent
qui se dirigeait vers Fontainebleau. Et le rythme n’était plus le même. Quand
nous atteignîmes ce point de ravitaillement agrémenté de quelques WC, Tania
commença à syncoper dans la file d’attente. Rattrapée au vol par un marcheur
secouriste qui passait par là avec un fauteuil de jardin, elle se mit à claquer
des dents si fort que tous les vrais secouristes des alentours s’évaporèrent
par désenchantement. Du coup nous attendîmes bien longtemps une ambulance et
son médecin, et par la suite l’évacuation de notre petite gazelle vers l’hôpital
de Fontainebleau. Autant dire que cet abandon et celui d’Agnès qui l’accompagnait
ont eu à peu près le même effet que le vent. Coup de froid, donc, une nouvelle
fois chez les Warriors !!
Et
pendant que Tania se faisait bichonner, les survivants poursuivirent leur héroïque lutte, le moral en berne, certes, mais le Château de
Fontainebleau en ligne de mire ! Et lorsque nous en eûmes fini avec
l’interminable bassin de ce superbe parc et nous stationnâmes un peu en
attendant les Warriors trainards, nous aperçûmes Tania tranquillement assise,
récemment libérée des urgences bellifontaines. Tout le monde
était là, avec plus ou moins de réussite, certes !
Soyons donc
fiers d’être des Warriors. Et pas n’importe lesquels… les Warriors 2012 !!

Notre secrétaire en campagne...
PS (de Hollande, en différé) : En ce qui concerne le fameux trophée... de nombreux points ont été enregistrés. La comptabilité sera disponible dans la cave secrète de notre vénérable trésorier lorsqu'il aura refait surface.
Le Président a progressé en ne retrouvant pas le marcassin qu'il avait mis de côté. Mais avant il avait attenté à la vie de ce pauvre innocent sans abri !!
Max, au cours de cette furtive et rapide apparition, s'est encore illustré, pour son sens de l'orientation cette fois.
Tania a également marqué des points en ayant abusé la Croix Rouge afin d'arriver plus rapidement à Fontainebleau dans l'intention de recevoir son diplôme avant les autres.
Agnès ayant aidé Tania dans cette manip frauduleuse gagne aussi un cocotier plein de points !
Monsieur le secrétaire, que son président avait tenté de joindre, durant leur marche sur Fontainebleau, pour essayer d'amoindrir la débâcle qui l'attend ce dimanche, n'ayant pu répondre téléphoniquement vu que ce lâche avait délibérément laissé le seul et unique outil permettant cette manœuvre dans l'une des nombreuses trappes secrètes qu'il a installées dans sa caisse couleur blindage gris fauve... se voit con, damné à la peine Kapitallllll du Diktat du futur ex Pauv'con (Même si ce pauv'con restera à jamais un con... moins pauv que les autres, certes, mais quand même con) ! Tes bourses grossissent, mon chtiot gars ! Bentôt, ch'est pu un chtringue qu'i't faudra pour courir les chtites gueuses eud'Férolll !!!