mercredi 8 février 2012

Marche nocturne Paris/Mantes-la-jolie

C’est finalement seul que je me suis présenté sur la ligne de départ de cette randonnée dont l’objectif était pour le moins original : parcourir 54 bornes au plus profond de la nuit des Yvelines, le départ étant donné à 01h00 du matin !



Seul, pas tant que ça ! Car nous étions approximativement 3000 à nous élancer dans cette curieuse aventure !
Seul ! Seul des Warriors du Grand Morin, oui !!
Seul ! Seul de ces Warriors, dont le plus motivé pour entamer une nouvelle saison, balisée par deux événements majeurs dont un futur « 100 bornes », pointait encore une fois aux abonnés absents !

Décidément, celui qui en guise de salut aura déclenché en moi un sentiment d’amertume que j’aurai longtemps du mal à dissocier de son personnage, mérite 100% du « Trophée du gros nase ». Trophée qu’il s’est lui-même forgé et que je n’ai jamais pu lui remettre pour rire. Un jour, peut-être, si toutefois il se décide à me tendre la main pour me serrer la mienne, j’aurai l’honneur et le devoir de la lui remplir avec cette babiole qui lui va si bien !!! Mais pas pour rire, cette fois !
Je crois pourtant avoir été un bon ami, voire plus…

But, the show must go on !!!
And the poor lone some “Charly Warrior” was here ! And, after walking during a dark, cold and long night, he arrived in “Mantes la jolie City” very happy !!! So, my friends : The Big Morin’s Warriors where here !!!

C’est en effet le moral dans les chaussettes déjà noires de tristesse que j’ai emboité le pas de mes compagnons de route d’un moment. Pas trop vite, donc. Le simple fait de marcher commençait à réchauffer mon cœur errant dans cette forêt perturbée par la colère intérieure qui transpirait de mon être insulté, et aussi par la bande de cinglés qui m’accompagnait. Et me laissant prendre au jeu, j’ai très progressivement accéléré jusqu’à trouver un pas à la mesure de l’événement. Puis laissant la rage se déchaîner, et la tristesse dans le fossé où l’on se déleste de certains surplus, j’ai trouvé une vitesse de pointe fort acceptable. J’ai ainsi bouclé mes premiers 20 km en 3h03 ! Une soupe trop chaude, difficilement ingurgitée à ce ravitaillement, m’a retardé dans cette progression du diable. Mais cette performance, finalement assez involontaire m’a boosté pour la suite. Puis nous avons abandonné un interminable plateau totalement à découvert pour faire travailler nos membres différemment. Et avant le petit jour, j’ai compris que j’allais tout faire péter si je poursuivais sur ce rythme. Finalement, j’étais heureux de foncer ainsi, parmi ces autres qui donnaient aussi le meilleur d’eux-mêmes pour marcher vraiment vite. Les coureurs qui me dépassaient ne m’impressionnaient plus, mais les adeptes de la marche sportive m’interloquaient, m’impressionnaient. Et je me suis surpris à réellement apprécier leur mouvement d’une très belle fluidité. Content de moi, j’ai envoyé un message à Max et Gaston à 6h42 pour leur annoncer que mon heure d’arrivée était avancée d’au moins 2 heures ! Une babiole !! Mais concentré sur ma quête, j’ai omis de penser que peut-être j’étais en train de les sortir d’un bon petit sommeil douillet. J’ai ainsi réveillé le pauvre Max, qui s’était désigné pour venir me récupérer dans cette contrée éloignée de la mienne et qui m’avait déjà transporté jusqu’au lieu de départ, la veille au soir, fort tardivement ! Mais mon rythme devait baisser sur les derniers kilomètres. Cela a permis à mes deux fans d’ébaucher quelques pas en ma compagnie et de m’aider à franchir la ligne d’arrivée en un temps assez canon, 8 heures et 34 minutes après mon départ !!




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