samedi 31 mars 2012

Marche sculptée

Une partie des Warrios s’est retrouvée ce samedi 24 mars, pour une fois sous un soleil totalement dévoué à notre cause, pour une rando inédite.

Et puisque la Dhuis (éternelle Dhuis !!) passe à Quincy-Voisins et même à proximité de mon école, il est toujours intéressant de voir les deux versants de la chose. Nous avons donc emprunté cet aqueduc en direction de la capitale, pour une dizaine de bornes. Et quelles ne furent pas les surprises rencontrées !

Il nous a bientôt fallu changer nos habitudes de marcheurs pour escalader un, puis deux ponts à l’intérieur desquelles coule cette eau à présent bénie par le dieu Mickey, tout proche.

Et comme cela ne suffisait pas, nous avons dû marcher sur la voie ferrée pour éviter un large détour. On a beau vieillir, n’est-ce pas, on prend quand même le droit de faire des âneries.

Mais, c’est pas nôt’faute ! C’est celle de la Dhuis ! Cette fichue Dhuis qui nous réserve toujours des tours !! Alors, en poursuivant notre chemin qui s’est mis à grimper sauvagement, nous sommes arrivés sur EuroDisneyland que nous avons contourné sur quelques kilomètres. Mais là encore, nous avons vibré. Une « probaple conduite de gaz », comme elle est signalée, côtoie le conduit d’eau de la Dhuis ! Il me semblait que l’eau et le gaz faisaient mauvais ménage !! Il faut croire que faire péter la gueule des milliers de touristes d’un jour et de tous les habitants du coin ne pose pas de problème de conscience pour certains technocrates… Mais passons ! Passons la civilisation que généralement les randonneurs fuient. Ce passage obligé, plutôt propret malgré cette parenthèse (détail !!!) nous a cependant présenté un contraste saisissant avec nos sentiers battus. La plupart de ceux-ci sont malheureusement décorés d’ordures. Et chez Mickey, c’est quand même plus propre !!! Honte à tous les cons qui balancent leurs merdes (une partie d’eux-mêmes ?) n’importe où !!!

Après avoir quitté cette zone artificialisée, nous avons progressivement plongé vers les bords de Marne. Et un spectacle original s’est offert à nous. Un imposant alignement de grandes sculptures balise le bord de la rivière sur quelques centaines de mètres. Pour meubler ses temps libres, un type transforme des blocs de pierre ayant survécu au bombardement d’une passerelle qui traversait la Marne durant la seconde guerre mondiale. Figuratives ou non, elles ne peuvent laisser le passant indifférent.


Puis, après avoir remonté le cours de la Marne et emprunté le « Canal de Chalifert à Meaux », nous nous sommes retrouvés sous un viaduc d’un tout autre style. Gigantesque serpent de béton de quelques dizaines de mètres de haut, celui-ci, sans vibrer jamais, laisse aller et venir sur son toit de longs vaisseaux aussi rapides que l’éclair. Celui qui nous a presque survolé ne s’est pas davantage fait entendre que l’avion qui croisait au-dessus de nos pauvres têtes de campagnards égarés en plein champ futuriste !


Et notre échappée s’est terminée par une errance plus raisonnable, à nouveau en bord de Marne puis sur l’ancien chemin de halage encore agrémenté par quelques péniches : mélancoliques vaisseaux d’un autre temps…

Atterrissage après 20 bornes et 4h45 minutes…

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