Me voici fatigué. Très fatigué, même !! Je me suis barré à 6h45,
ce matin, pour faire mes 30 petites bornes… dans une bouillasse pas possible !!
Celle de mardi était pour les petits joueurs, en comparaison ! C’est dire,
si je suis balaise ! Et j’ai fait ça seul. Seul devant tous. Loin devant !
A croire, même, que la France, cette France entière, cette France forte dont
certains nous rabattent les oreilles depuis trop, cette France profonde dormait
encore, n’osant peut-être pas s’immiscer dans une journée annonçant, quel qu’en
serait le vainqueur, un tournant marquant ! Valse-hésitation du fond des
plumards, pendant que ma pomme pataugeait, s’efforçant de maintenir le cap de
deux pieds piétinant dans ce qui nous est tombé dessus et va continuer à nous
plomber jusqu’au miracle…
Mais je me suis égaré !!! Aussi, pour retrouver mes repères, j’ai
bien détourné la tête, mais n’y ai vu que deux pingouins un peu perdus et bien
loin derrière moi. Le premier, un certain François tentait bien de me soudoyer
en me criant, sans que je l’entende, qu’il ferait faire des petits à tous les
lingots que je lui avais récemment confiés, au cas où. Le second, pourtant coureur,
mais avec quelques déhanchés, quelques tics lui courant dans les poils, et
quelques coups de tête pour grappiller, toujours grappiller autour de lui,
quelques places qui le feraient progresser dans les sondages. Mais, en ce jour
gris, dont seuls les pétales de quelques arbres précocement fleuris désiraient
colorier de rose un pays dont le bleu n’avait que trop flotté… ce Nico-là, las…
lon, lère… à l’air las, fort las… nous avait tellement lassé, qu’avec ou sans
lacets, je le laissai sonder la boue mais aussi la vase dans laquelle, j’espère,
il va continuer à s’enfoncer… pour, enfin, ne plus nous emmerder de toutes ses
saloperies ! Et quand, dans un petit saut d’orgueil, il a grappillé
quelques maîtres, encore, je lui ai poliment dit ce que pensait sa France forte :
Casse-toi ! Pov’ con !!!
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